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Le boa constrictor n’est pas seulement un serpent dont l’anatomie fascine, c’est aussi un animal qui attire les attentions des petits et des grands pour sa façon de s’enrouler, pour sa manière de se déplacer. Il est donc plus sûr de le voir dans un milieu sécurisé au sein d’un parc zoologique comme le zoo d’Amnéville qui a aménagé un environnement, très proche de son biotope, la visite sera plaisante.
Avec une parfaite reproduction de son milieu naturel, aéré et tempéré selon les besoins de l’animal, et avec l’intervention des soigneurs, le boa constrictor est nourri en respectant ses habitudes et son rituel. Vous et vos enfants auront ainsi l’occasion d’en connaître plus sur ce serpent impressionnant qu’est le boa constrictor.
Fiche d’identité
De la famille des boïdés, de l’ordre des squamates, le boa constrictor impressionne par son apparence. Le boa constrictor, de par son nom « constricteur », est différent des autres serpents venimeux, son arme consiste à la constriction. Ce serpent est recouvert d’écailles de couleur beige virant au marron sur certaines parties, avec des dessins formant des bandes transversales plutôt sombres avec des reflets en rouge foncé et tachetées de couleurs plus claires. Le boa constrictor est doté d’une tête de forme longue et triangulaire dont la séparation avec le cou est assez apparente. Le boa constrictor se caractérise par une puissante mâchoire, par des dents tout à fait acérées, légèrement recourbées vers l’intérieur et d’une langue fourchue. Le boa constrictor, comme beaucoup de reptiles, est dénué d’ouïe, il est complètement sourd, mais grâce à des osselets de ses oreilles internes, il arrive à détecter ce qui se passe autour de lui avec les vibrations du sol.
Le boa constrictor mesure entre 1,50 et 2,50 mètres, certains spécimens peuvent atteindre les 3 mètres et le record enregistré jusqu’ici est de 4 mètres. Le poids d’un boa constricteur se situe entre 5 et 15 kg, mais certains adultes peuvent atteindre les 20 kg. Exceptionnellement, on a enregistré des boas constrictor qui aurait pesé de 30 kg à 40 kg. Le boa constrictor peut vivre jusqu’à 20 ans, mais le record est détenu par Popeye, un boa qui vivait au zoo de Philadelphie dont l’âge serait de 40 ans à sa mort. Le boa constrictor se trouve en abondance en Amérique du Sud et en Amérique Central, ainsi que dans quelques îles de Tahiti.
Le boa constrictor, un reptile géant
Le boa constrictor n’impressionne pas seulement par son physique, il impressionne aussi par sa taille, même si ce n’est pas le serpent qui possède la plus grande longueur. Toutefois, malgré sa taille imposante, le boa constrictor est plutôt considéré comme un serpent calme, ne possédant pas de tempérament agressif et n’attaque que lorsqu’il se sent en danger. Non venimeux, sa morsure est dépourvue de poison. Sa force réside dans sa capacité au resserrement pour saisir sa proie, victime d’étouffement. Avec sa force et sa taille, le boa constrictor peut étreindre le corps d’un humain jusqu’à sa strangulation qui ploquerait la circulation sanguine.
Le boa constrictor est un grand solitaire et vit essentiellement dans les arbres. Un animal nocturne, le boa constrictor se déplace la nuit pour chasser ses proies. Pourvu d’une pupille verticale, l’acuité visuelle du boa constrictor est très développée lui permettant de mieux voir pendant la nuit ou avec peu de lumière. Contrairement aux autres reptiles qui se déplacent par ondulations latérales, le boa constrictor, comme les serpents à grande taille, circule de façon rectilinéaire. On remarque une trace, semblable à une corde trainée, que le boa constrictor laisse pendant son déplacement. Le boa constrictor utilise les écailles de son ventre pour s’agripper au sol, ce qui fait qu’il lui est difficile de ramper sur du surface lisse. Il apprécie les forêts tropicales humides, il peut habiter dans les savanes et dans les plantations de cannes à sucre. Le boa constrictor n’aime pas les zones aquatiques et déteste l’immersion dans l’eau.
Le boa constrictor, comme tous les serpents, connaissent des moments de mue. Plutôt fréquentes, on remarque que le boa constrictor connaît entre 4 et 6 mues par an. Il s’agit de la perte des cellules mortes kératinisées, superficielles, pour faire place à de nouvelles écailles. Dans le terme technique, ce phénomène est celui de la desquamation ou de l’exuviation. Pendant la mue, la couleur des écailles devient plus terne et les yeux du boa auront une apparence opaque et laiteuse. Le boa constrictor, pendant la desquamation, s’enroule autour d’un arbre et devient de plus en plus irritable, on note même une perte de l’appétit. La perte des anciennes écailles commence au niveau des yeux pour descendre progressivement au niveau du corps. La mue peut prendre un certain temps pour se réaliser, un boa constrictor d’une taille moyenne mettra environ 45 minutes pour retrouver une nouvelle peau. La mue peut se faire instantanément, la desquamation se réalise en une seule fois sans que les écailles tombe progressivement, l’exuvie se détache en une seule fois.
Des proies vivantes pour le boa constrictor
Le boa constrictor se pose sur les arbres, pourtant, pour chasser, il n’utilise pas la hauteur, il ne saute pas non plus sur la proie qui se trouve en bas. Sa technique consiste à glisser jusqu’en bas et à ramper entre les hautes herbes et les broussailles pour surprendre ses proies. Il lui arrive aussi de rechercher au hasard une proie en flairant avec sa langue, en la sentant avec ses cellules olfactives et surtout en se fiant aux vibrations du sol. Le boa constrictor n’a pas besoin de chasser tous les jours, une proie tous les 3 à 4 jours suffira pour un adulte. Un jeune boa constrictor n’aura besoin de nourriture que tous les 7 à 8 jours. Il se pourrait même qu’un boa constrictor en bonne santé ne s’alimente pas pendant des mois, voire des années. On a même enregistré un cas extrême avec un boa à Madagascar qui a jeuné pendant 4 ans.
Le boa constrictor arrive à avaler une proie de taille importante, pouvant être un caïman ou des cervidés, la taille de sa mâchoire étant très souple pour faire passer une grosse proie. Le boa constrictor apprécie les animaux aquatiques, mais aime également se servir de tortues, d’oiseaux et de paca. Quand il a l’occasion de s’aventurer dans des endroits près des éleveurs, le boa constrictor s’attaque aux moutons, aux chiens ou aux canards. Le boa constrictor est particulièrement friand de rongeurs, en l’occurrence des écureuils, des rats, des souris et des lapins. La technique qu’utilise le boa constrictor est celle de l’étouffement pour immobiliser ses proies et les ingurgiter vivant.
Il est dit que, même si la proie se déplace avec une certaine vitesse, le boa arrive toujours à l’attraper et à la saisir. La chance est minime pour que le boa constrictor rate ses proies. En même temps que la pression des anneaux sur ses proies, le boa constrictor utilise celle de ses dents, bien acérées et recourbées, pour mieux les tenir. Au bout de quelques minutes, quand il sent que sa proie commence à se fatiguer, voire à s’étouffer, il commence à lâcher l’emprise de ses anneaux pour l’avaler ensuite.
La maturité sexuelle d’un boa constrictor commence à 3 ou 4 ans, et il entame alors ses premières expériences à cet âge. L’accouplement se fait par étape et s’étale sur plusieurs jours, essentiellement, pendant les mois de janvier et février. Le temps de séduction et de préludes dure assez longtemps, puisque la femelle ne se laisse pas facilement séduire. L’accouplement dure environ une heure. Le boa constrictor est une espèce ovovivipare, la femelle connaît alors la gestation qui dure entre 4 et 6 mois et au bout de sa gestation, la femelle donne naissance à 15 ou 20 bébés boa constrictor en moyenne, certaines portées sont même composées de 60 bébés boa. La maman boa constrictor n’élève pas ses bébés, dès que la membrane qui les enveloppe à leur naissance soit débarrassée, les petits sont indépendants.
Le boa constrictor, une espèce bien protégée
Avec un pourcentage plutôt important de la naissance chez le boa constrictor, les futures générations de cette espèce ne sont pas menacées. Toutefois, il est inscrit, comme les autres espèces boïdés, à l’annexe II de la CITES ou Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction. Classé dans cette catégorie, le boa constrictor est toutefois susceptible de disparaître sans contrôle rigoureux de son commerce. Certes, la domestication des serpents est devenue très tendance, mais prendre un boa constrictor comme animal de compagnie, pour être élevé dans un terrarium, est soumis à des restrictions, voire à des interdictions.
Actuellement, le boa constrictor fait particulièrement l’objet de traitements particuliers, et plusieurs spécimens se trouvent en captivité dans des aquariums et sont traités avec minutie par des chercheurs. Les petits boas constrictor sont souvent la proie de certains prédateurs comme les rapaces. Les adultes sont chassés par le jaguar. Cependant, la grande menace qui pèse sur la survie du boa constrictor est la destruction de son environnement souvent due à la déforestation, par l’incendie ou par une urbanisation avancée.